Les bienfaits du temps suspendu pour le corps, le…
Ça y est, Jean-Marc a enfin accepté l’arrêt maladie prescrit par son médecin traitant. Il l’avait rencontré à plusieurs reprises ces derniers mois, mais jusqu’à présent il avait refusé de s’arrêter car « il ne voulait pas décevoir son chef, surcharger son équipe » et puis « pourrait-il un jour y retourner » ?
Maux de tête, insomnies, incapacité à se concentrer … : son corps « le lâche » : pour la première fois il réalise sa fragilité.
Le voilà seul avec lui-même, devant un agenda soudainement vide. Parfois il se sent pris de vertige : comment se relever ?
Avant tout, Jean-Marc a besoin de repos, de récupération physiologique. Dormir, « traîner », oublier le smartphone Se nourrir de façon plus saine et manger lentement. Aller se promener lorsqu’il fait beau. Prendre les rendez-vous maintes fois reporté avec le cardiologue, le dentiste. Aidé par les professionnels qui l’entourent, Jean-Marc apprend à s’occuper de sa santé.
Il se rend compte qu’il avait quelque peu délaissé les siens : il redécouvre le plaisir d’aller chercher ses enfants à l’école, de partager des moments d’intimité avec son épouse. Il prend du temps pour faire ce qu’il aime : lire, jardiner.
Loin de son travail, les choses se clarifient : il comprend comment l’organisation de son travail, délétère, a pu le rendre malade. Il s’interroge sur son surinvestissement : certes, il avait de bonnes raisons de « craquer » mais comment a-t-il pu tenir ? Il arrive à mettre des mots sur ce qui compte pour lui au travail, il peut nommer ses réussites passées, et commencer à élaborer un projet.
Ainsi, au fil des semaines, la souffrance s’atténue et Jean-Marc reprend des forces. Ce temps suspendu et imposé devient une opportunité pour unifier son corps, son cœur, son esprit.
1 COMMENT
Merci Marie pour ce beau texte qui aidera ceux et celle qui se reconnaîtront dans Jean Marc