Quels déterminants pour le burn-out parental ?
Dans le monde professionnel, le burn-out apparaît à la jonction de l’organisation du travail et de la personne (son histoire, ses valeurs, les particularités de son engagement).
Ainsi, au travers des situations singulières, un ou plusieurs facteurs sont toujours repérables.
Il s’agit des indicateurs de facteurs de risque psychosociaux, identifiés par la DARES en 2009 (1).
Mais qu’en est-il à la maison ?
Je vous propose de décliner ces mêmes déterminants dans la vie personnelle, pour chaque famille de risque :
- Intensité et temps de travail : travail de parent continu, de jour, comme de nuit, et durant toute la vie
- Autonomie et contrôle : interruptions de tâches répétées, adaptation permanente (à la personnalité de l’enfant, à ses troubles éventuels), éducation impossible à évaluer
- Exigences émotionnelles : patience obligée (même lorsque l‘on a d’autres préoccupations légitimes), cris et pleurs, inquiétudes envahissantes
- Rapports sociaux : conflits dans la fratrie, communication compliquée avec les adolescents, les enfants du conjoint
- Insécurité : crises répétées dans une société ne favorisant pas la famille durable
- Conflits de valeur, qualité empêchée : manque de temps de qualité avec les proches, tiraillements multiples, injonctions à la « perfection éducative » …
Bien sûr, lorsqu’il s’agit de l’amour que l’on porte à ses proches, l’investissement tend à devenir sans limites.
Pourrait-on cependant s’inspirer du monde professionnel pour prévenir le burn-out parental ? Accompagner les changements, prendre le temps de fêter les réussites, dialoguer souvent, savoir dire non et demander de l’aide, ajuster les attentes à la réalité … A vous d’inventer comment éduquer vos enfants avec bonheur et sans vous épuiser !
(1) Indicateurs provisoires de facteurs de risque psycho sociaux au travail, Michel Gollac, 2009, DARES/DREES