
Pour un travail fécond
Le travail (professionnel ou personnel), implique à la fois le corps et l’esprit, la volonté et une forme de lâcher prise
https://aimer-et-travailler.fr/2023/07/19/autour-du-mot-travail/.
Pour prolonger la réflexion, voici un texte que j’apprécie particulièrement :
AU TRAVAIL …
« Bien user du temps donné, bien l’employer sans rien en perdre.
Tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
Prévoir le plan sans tourment, imaginer l’œuvre sans désolation si elle jaillit autrement. Unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.
Au départ de l’ouvrage, faire preuve de courage. Au cœur du labeur tenir serré le fil de l’attention.
Dans tout labeur laisser unetrace lumineuse de soi pour parler aux autres, et un défaut de soi pour se parler à soi-même.
Garder l’espérance de la perfection, pour ne pas perdre cœur. Reconnaître l’impuissance de la perfection, pour ne pas tomber dans l’orgueil.
Purifier son regard : quand on fait mal, il n’est pas sûr que ce soit mal et quand on fait bien il n’est pas sûr que ce soit bien.
Ne jamais oublier que tout savoir est vain sauf là où il y a travail. Et que tout travail est vide sauf là où il y a amour. Et que tout amour est creux qui ne lie à soi-même, et aux autres et à l’univers.
L’ouvrage de nos mains appartient au monde et à la création tout entière : savoir le rendre comme un cadeau.
Faire par goût du profit, c’est pourrir à l’automne comme un fruit oublié. Faire pour plaire aux autres, c’est faner au soir comme la fleur de l’herbe. Mais faire pour l’amour du bien, c’est demeurer dans le bien.
Et le temps de faire bien et pour l’éternité, c’est tout de suite. »
D’après Lanza Del Vasto