
Donner, recevoir, rendre : de l’intime au social
Décrit initialement dans le monde du travail, le burn-out concerne aussi les personnes investies dans les activités exigeant un fort engagement émotionnel : travail de parent (notamment maternel), situation d’aidant familial, certains engagements bénévoles.
Eduquer son enfant, accompagner des personnes en situation de précarité, vulnérables … tâches immenses, vécues parfois comme de véritables « missions ».
Face à ces demandes infinies, les réponses demeurent toujours imparfaites, jamais achevées. D’où le risque d’épuisement, et finalement de perte de sens.
Peut-on en permanence être en situation de donner, sans recevoir soi-même ? (1)
Lorsque le burn-out impose un arrêt de travail, les personnes découvrent enfin comment prendre soin de leurs différents besoins : de leur corps, de leur cœur, de leur esprit.
Donner, recevoir : des expériences quotidiennes, vécues entre proches. Mais pas seulement.
Pour Marcel Mauss (2), sociologue, le don implique un contre don, et ces échanges seraient la base de la vie en Société. Dans les communautés humaines il faudrait savoir demander, savoir donner, savoir recevoir et savoir rendre ce que l’on a reçu.
Entrons dans cette danse du don qui nous permet de vivre en étant reliés les uns aux autres, et savourons les joies de l’engagement !
- 1 « Le burn-out, une maladie du don », Pascal Ide, 2015, Quasar Editions
- 2 Cité dans « Peut-on donner sans condition ? » Geneviève Comeau, Bayard, 2010